Titre anglais : Tom Thumb Titre allemand : Der kleine Däumling Titre russe : Мальчик-с-пальчик Titre original : Le petit poucet
Titres alternatifs : Das Märchen vom kleinen Däumling
Film bref – France Année de production : 1908 Durée du film : 11 minutes
Réalisateur : Segundo de Chomón Livre : Segundo de Chomón, Charles Perrault Caméra : Segundo de Chomón
Description du film :
Un bûcheron et une bûcheronne, qui avaient sept enfants – tous des garçons – étant fort pauvres, résolurent de s’en défaire. Mais le plus petit, qu’on appelait le petit Poucet, parce qu’il n’était guère plus grand que le pouce, le plus avisé de tous, ayant surpris le projet de ses parents, réfléÂchit toute la nuit et, le lendemain, remplit ses poches de miettes de pain. Le bûche-ron et la bûcheronne emmènent donc les pauvres enfants dans une forêt fort épaisse et s’éloignent insensiblement. Lorsqu’ils se virent seuls, les enfants se mirent à crier et à pleurer de toutes leurs forces. Le petit Poucet, qui avait semé ses miettes le long de la route, croyait aisément retrouver son chemin. Malheureusement, les petits oiseaux avaient tout mangé et les pauvres enfants étaient perdus, bien perdus. Le petit Poucet grimpe au haut d’un arbre pour voir s’il ne découvrirait rien et aperçoit au loin une petite lumière. Les sept enfants marchent longtemps dans sa direction et arrivent enfin à la maison où brille cette chandelle. Une bonne femme vient leur ouvrir, qui les voyant si jolis, se met à pleurer, leur disant: »Hélas mes pauvres enfants, où êtes-vous venus! Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un Ogre qui mange les petits enfants? Hélas! Madame, lui répond le petit Poucet qui tremblait de tous ses membres aussi bien que ses frères, que ferons-nous ? Il est bien sûr que les loups de la forêt ne manqueront pas de nous manger, et cela étant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange, peut-être qu’il aura pitié de nous, si vous voulez bien l’en prier«. La femme de l’Ogre crut qu’elle pourrait les cacher jusqu’au lendeÂmain et les coucha dans un grand lit, à côté de celui de ses sept filles. L’Ogre rentre, flaire à droite et à gauche et dit: »Ca sent la chair fraîche ici!« Le petit Poucet, qui avait remarqué que les filles de l’Ogre avaient des couronnes d’or sur la tête et qui craignait qu’il ne prît à celui-ci la fantaisie de les égorger, se leva au milieu de la nuit, et, prenant les bonnets de ses frères et le sien, il alla tout doucement les mettre sur la tête des sept filles de l’Ogre, après avoir ôté leurs couronnes d’or qu’il mit sur la tête de ses frères et sur la sienne. La chose réussit comme il l’avait pensé et l’Ogre, ayant senti les sept petits bonnets de garçons: »Ah! les voilà, dit-il, nos gaillards, travaillons hardiment«. En disant ces mots, il coupe sans balancer la gorge de ses sept filles. Alors, les petits garçons s’enfuient, mais l’Ogre, au matin, s’apercevant de son erreur, les poursuit avec ses bottes de sept lieux. Après avoir couru longtemps, il se trouva fatigué et s’endormit. Le petit Poucet, profitant de son sommeil, lui tire doucement ses bottes et les chausse. Dévorant l’espace, il se rend droit à la maison de l’Ogre, où il trouve sa femme qui pleure auprès de ses filles égorgées. »Votre mari, lui dit le petit Poucet, est en grand danger, car il a été pris par une troupe de voleurs, qui ont juré de le tuer s’il ne leur donne tout son or et tout son argent«. La bonne femme fort effrayée, lui donne aussitôt tout ce qu’elle possède et le petit Poucet, chargé de toutes les richesses de l’Ogre s’en revient au logis de son père où il est reçu avec bien de la joie.